Bonjour amis « webien » parce que vous le valez bien (désolée j'ai pas pu m'en empêcher ^_^) !
Aujourd'hui plongeons dans les souterrains du monde de
Starmania...
Eh oui, vous avez bien lu,
Starmania, l'opéra rock franco-canadien de M.Berger et L.Plamandon, crée en 1978. Une étude en 2 parties, oui je pense à vous, vous petits yeux et votre tête qu'il serait dommage de voir farcie !
Alors pourquoi
Starmania vous demandez-vous ? Hé bien parce que cet « opéra » est bourré d'informations cachées. Enfin pas si cachées que ça ! Vous allez vite comprendre si vous avez lu mes articles précédents.
Tout d'abord, rappelez-vous l'histoire de cet univers un peu surprenant et farfelu au premier abord.
Le décor est planté dans une ville souterraine « Monopolis », capitale de l'Occident. Au programme, une élection électorale pour élire le nouveau président de l'Occident, des histoires d'amours, de la trahison et du désespoir. Le tout sous une charmante ambiance : terrorisme et totalitarisme...
Bien sûr tout cela se passe dans un future prochain.
Du rêve, n'est-ce pas ?
Et c'est pas fini ! Voyez comme les personnages sont attachants... !
Une animatrice TV qui devient une rebelle, une serveuse automate amoureuse d'un DJ mythomane, androgyne et homosexuel, un militaire reconverti dans la politique, une ancienne sex-symbol à la dérive, un travesti, un rockeur terroriste au nom de fromage et un petit présentateur de JT en fond sonore.
Voilà maintenant que vos souvenirs sont ravivés, nous pouvons rentrer dans le vif du sujet en répondant à cette question introductive : « alors pourquoi
Starmania ? »
Parce que cette comédie musicale est porteuse de messages actuelles et qu'elle nous offre une critique de notre charmante société. Mais assez bavardé, analysons :)
Pour cette étude, je me suis basée sur l'édition
Starmania '99, produit par Gilbert Coullier Organisation. Je met le lien ici d'un site où vous retrouverez toutes les paroles, ainsi que la version originale de 1978 et le spectacle de 1979. http://celerii.free.fr/starmania/paroles.html
Commençons... Passons l'Ouverture (très belle mise en bouche musicale, soit dit au passage), pour arriver à la première chanson : « Monopolis ».
Rien que le titre est déjà très évocateur ! Parlons grec un instant et voyons que « mono » c'est unique/seul, « polis » ville. Ce qui donne une ville unique ou une seule ville.
Ambiance quoi déjà disais-je dans l'introduction ? Totalitarisme. Oui oui bah là ça annonce bien la couleur !
Poursuivons, l'on nous dépeint une vie futuriste où les gens vivent comme des moutons dans un quotidien monotone dans une ville souterraine terne où la vie sonne triste, fade et maussade.
(jusqu'à là rien de trop futuriste, à l'exception faite que nous ne vivons pas encore sous terre...)
Voici le texte, je rajouterai mes commentaires dans une autre couleur et en gras pour distinguer le texte original et mon interprétation.
Monopolis
De New York à Tokyo
Voilà, nous y sommes un monde uniforme
Tout est partout pareil
où tout se ressemble...
On prend le même métro
Les Hommes sont installés dans une
Vers les mêmes banlieues
routine, agglutinés dans les villes.
Tout le monde à la queue leu leu
Formant des masses sans pensée.
Les néons de la nuit
Une lumière artificielle pour une vie
Remplacent le soleil
artificielle, comment vivre véritablement
Et sur toutes les radios
sans Soleil ?
On danse le même disco
Les médias sous l'influence du gouvernement
Le jour est gris la nuit est bleue
rythmes ces vies ternies par le gris.
Dans les villes
L'urbanisation est plus que présente,
De l'an deux mille
un futur bien citadin.
La vie sera bien plus facile
Une société faisant dans l'assistanat
On aura tous un numéro
où l'humanité serait pucée...
Dans le dos
Et une étoile sur la peau
On suivra gaiement le troupeau
Quand je dis masse, il faut comprendre
Dans les villes
Bétail, c'est ainsi que nous sommes perçu
De l'an deux mille
par ceux qui gouvernent réellement...
Mirabel ou Roissy
On continue dans l'urbanisation
Tout est partout pareil
Dans cette uniformité interplanétaire.
Tout autour de la terre
On prend les mêmes charters
Trouver un bout ce ciel bleu, relève
Pour aller où le ciel est bleu
de l'aventure.
Quand on ne saura plus
« Alerte enlèvement », le Soleil devient
Où trouver le soleil
une denrée rare, une sacrée mission
Alors on partira
pour le retrouver sous cette pollution.
Pour Mars ou Jupiter
La Terre s'asphyxie chaque jour
Tout le monde à la queue leu leu
L'illusion d'être sauvé par le gouvernement
Dans les villes
Refrain. Histoire de bien insister
De l'an deux mille
pour bien faire passer la pilule
La vie sera bien plus facile
et nourrir le subconscient
On aura tous un numéro
de toutes ces riches informations
Dans le dos
sur la condition humain
Et une étoile sur la peau
Eh oui l'an 2000 c'était réellement
On suivra gaiement le troupeau
le futur de 1978...
Dans les villes
Et les plans de puçage correspondaient
De l'an deux mille
effectivement pour ce futur à venir.
Monopolis
Oui oui, plus de pays mais L'OCCIDENT
Il n'y aura plus d'étrangers
donc plus d'étrangers car 1 seul « pays »
On sera tous des étrangers
mais resteront étrangers , les gens
Dans les rues de...
entre eux car plus de contact, ni de lien.
Monopolis
Eh bien la réponse est simple,
Et qui sont tous ces millions de gens
des
seuls brebis galeuses
Au milieu de...
et moutons égarés
Monopolis
perdus dans un monde rendu hostile...
Vous n'auriez pas une sensation de « déjà-vu » ?!! Ah oui
1984 !
L'Occident, un parti unique, des masses qui obéissent aux doigts et à l’œil évoluant dans un même monde uniforme et terne...
Vous ne trouvez pas ça un peu récurrent ce thème d'Humain mit en esclavage, privé de réflexion, évoluant au jour le jour comme des moutons sans se poser de question, abruti par le système ?
Alors soit comme le dit l'expression « le monde est petit » et oh sacrée coïncidence le monde de l'imagination aussi ?!! Soit on nous prend vraiment pour des cons !! Perso j'opte pour l'option n°2 car nous avons les réponses sous les yeux mais personne ne captent (enfin si un fin pourcentage) ce qui se trament devant eux...
Parce que oui, pourquoi s'enquiquiner à cacher une réalité quand celle-ci peut être exposée sans qu'elle ne soit prise au sérieux. Eh oui comprenez, «vous avez regardé trop de film »... « la vie c'est pas de la SF » (vous en êtes sûr?)... « pourquoi voir du complot partout »? « Qui voudrait réellement croire à toutes ces histoires de mise en esclavage de la société » ?
Et blablabla et blablabla, autant de question pour une seule réponse à chaque fois mais que l'on peut argumenter de diverse manières. Remarquez ici, une seule réponse mais à choix multiple... A l'image de la Vie, car la Vie est porteuse de diversité ! Bien loin de cette uniformité que l'on nous vend.
Enfin revenons à nos moutons dansant !
Après une ouverture musicale, l'opéra-rock annonce ça couleur : le gris ! Euh pardon la couleur du thème... Vous l'avez compris, une société placée sous le régime totalitaire.
Une société où tout est fait pour tuer l'humanité ou du moins l'affaiblir. On lui retire le Soleil en la confinant dans des villes souterraines. Quand l'Homme est fait pour vivre dehors, sentir le Soleil lui caresser la peau de sa douce chaleur. Je vous rappelle au passage que nous sommes des Terriens, des êtres électromagnétiques qui ont besoin de vivre sur la Terre et non sous la Terre et nous avons besoin de Soleil pour éclairer nos vies.
Vivre dans des souterrains est contre-nature pour nous. Alors si l'on nous retire le Soleil, cela influe sur notre être et notre énergie de vie. Eh oui, sans Soleil la vie sur Terre serait bien compromise. Rien que pendant l'hiver comment vous sentez-vous moralement ? L'absence de lumière et de soleil joue sur nous, avec une tendance à être plus grincheux, plus fatigué, « à tirer des tronches d'enterrement »...
Et dès que les premiers rayons du Soleil viennent nous réchauffer à l'arrivée du printemps, psychologiquement ça commence à aller beaucoup mieux !
L'importance du Soleil et son énergie, voilà un point essentiel ici. Retirez le Soleil de la vie des gens et voilà une petite « victoire » pour la manipulation...
« Le jour est gris »... Où sont passées les couleurs? Le gris, couleur maussade et terne, pourtant regardez autour de vous, nous en sommes entourés ! Béton, ciment, pollution, « déco tendance », vêtements et même le teint de certaines personnes...
Comment vivre dans un monde sans couleur, dans un monde mort ? Car la couleur c'est la vie ! Pensez couleurs primaires, couleur de l'arc-en-ciel, le prisme... Rien que la lumière est composée de couleurs. Pensez chromo-thérapie ! Pensez à la Nature plus particulièrement au printemps et à l'automne, véritable festival de la couleur !!
Pour conclure cette première partie, une introduction de haut vol, pour bien nous mettre en condition... Prends-toi en pleine face tous ces messages subliminaux, histoire de bien pourrir ton subconscient ami mouton !!
Je vous dis à très vite pour la suite...